Welcome To Kenya 2017

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Jour 30 - 1er fartlek avec les Kényans

Nous sommes Jeudi, et au Kenya, c’est jour de Fartleck. A 5 kilomètres du centre-ville, des centaines de coureurs se retrouvent, légèrement avant 9 heures pour une séance collective ouverte à tout le monde. Du recordman du monde du marathon au simple coureur désirant se confronter aux meilleurs, tous effectuent la même séance. Celle-ci varie d’une semaine à l’autre, mais toujours selon le même principe : alterner des périodes d’effort intense avec des périodes de récupération, sur un parcours de terre rouge avec un dénivelé positif.

 

D’après nos sources, la séance du jour prévoit 17 répétitions de 2 minutes entrecoupées d’une petite minute de récupération. Après 25’ d’échauffement pour se rendre au lieu de rendez-vous, nous nous fondons dans la masse de coureurs présents pour en découdre. Quelques minutes avant le départ, un homme monte sur un tronc d’arbre et fait signe à tout le monde de se rassembler. Il annonce la séance du jour : 7 répétitions de 5’ avec 2’ de récupération. Changement de programme donc, peu importe, on suit le groupe.

 

La masse de coureurs s’élance au petit trot, s’avançant dans le chemin étroit qui slalome entre les champs de maïs. Après une centaine de mètres, les montres sonnent et le rythme s’accélère. C’est parti pour la première répétition de 5 minutes. La foule de coureurs qui nous entoure ne nous permet pas de voir où l’on pose nos pieds, mais rapidement, les écarts se créent et l’on peut trouver notre rythme.

 

A la fin de la première répétition, il n’y a personne derrière nous. Nous prenons nos deux minutes de récupération puis repartons pour 5 minutes d’efforts. Nous allons alors reprendre des kényanes, surement partis beaucoup trop vite, qui respirent déjà très fort et ayant l’air de souffrir énormément. Dans la récupération, elles repassent devant nous. Nous comprenons alors que ces athlètes ne respectent pas les périodes de récupérations et d’efforts mais parcours la distance à un rythme régulier … Beaucoup d’athlètes ici n’ayant pas le niveau pour intégrer des groupes d’entrainements et attirer les sponsors s’entraînent sans entraîneurs et sans aucune logique !

 

Lors de la troisième répétition, nous rattrapons d’autres Mzungu partis beaucoup trop vite. L’un d’eux s’arrête vomir juste devant nous dans un buisson sur le bord de la route. La séance est longue, et partir au train pour tenir la séance entière est la meilleure solution, car ici, chaque pas se paye double. Après la quatrième répétition, nous voyons les kényans marcher : la séance semble être finie. Frustrés, nous repartons pour une cinquième répétition, slalomant à travers les athlètes qui marche pour récupérer de leur séance.

 

Après 15 kilomètres, nous voilà de retour à l’appartement. Le reste de la journée sera relativement calme pour bien récupérer et pouvoir enchaîner jusqu’à la fin de la semaine.

 



18/08/2017
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