Welcome To Kenya 2017

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Jour 25 - Pole Pole

Nous sommes tirés du lit par le bruit strident du réveil. Il est 5h00 et nous avons rendez-vous dans quelques minutes pour partir en direction de Moiben road. A peine le temps d’avaler une banane et une tasse de thé que nos portables vibrent : Julien nous annonce par message que le départ est repoussé à 6h20 à cause de la pluie tombée toute la nuit.

 

Deux heures plus tard, et avec encore un peu de retard sur l’heure prévue, nous voilà chargés à l’arrière du matatu. Mais comme souvent au Kenya, les choses ne se passent pas comme prévu. Une heure de route plus tard, nous roulons toujours, alors que la destination ne se trouve normalement qu’à une trentaine de minutes d’Iten … Il tombe des cordes et, nous comprenons que nous n’effectuerons pas la séance sur le parcours prévu : la piste est impraticable. Après de longues minutes d’attente, une pause dans un « café » où nous dégustons chapatis et thé pour se réchauffer, nous partons enfin nous préparer. Jordan va sentir une légère douleur à son genou, et va rester regarder la séance depuis la voiture.

 

Deux kilomètres pour se mettre en jambes, puis nous nous plaçons sur le côté gauche de la route bitumée. La pluie a cessé de tomber, mais la route est trempée et le ciel encore bien sombre. Pendant 12 kilomètres, nous accompagnerons deux Kényanes préparant le marathon. Au programme pour elles et leurs lièvres, 35 kilomètres en 3’50’’/Km de moyenne.

 

Nous sommes partis. Plus vite que l’allure demandée. Hélloïs laisse partir le petit peloton, et va courir jusqu’au sixième kilomètre à son rythme avant de grimper dans le matatu. Robin, lui, se laisse prendre quelques mètres de peur de s’enflammer en voyant l’allure folle des Kényanes : 3’42’’ au premier kilomètre. Il raccrochera le wagon peu avant le 2ème kilomètre, et tiendra jusqu’au 6ème avant de se faire décrocher à nouveau. Guillaume, lui, se positionne dès les premiers kilomètres à l’avant du groupe, dictant l’allure, faisant office de lièvre.

 

Au dixième kilomètre, Julien et Hélloïs donnent les temps de passage. Guillaume passe en 37’20’’ et Robin, quelques mètres derrière, en 37’50’’. Il reste deux bornes à parcourir sur les mêmes allures et le mauvais temps a laissé place à un grand soleil depuis quelques minutes déjà.

Les mains sur les genoux, la sueur qui coule sur le front et le rythme cardiaque très haut, nous en avons enfin fini. Le temps de rajouter quelques épaisseurs et nous partons pour 2 kilomètres supplémentaire pour récupérer. Les Kényanes, elles, ont encore 23 kilomètres à tenir. Pour information, elles ont un record en 2h28 …

 

Sur le chemin du retour, dans le matatu, nous discutons avec un athlète du groupe de Julien. Il nous explique que si les coureurs Kényans ne courent pas sous la pluie, ce n’est pas seulement car les pistes deviennent impraticables. C’est surtout car d’après lui, courir sous la pluie favoriserait les rhumes, et donc l’apparition de fatigue. La récupération est donc altérée et les risques  de blessures accrues.

 

*Pole pole signifie doucement en Swahili

 



14/08/2017
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