Welcome To Kenya 2017

Welcome To Kenya 2017

Jour 39 - Interview Julien Part.2

Dans la première partie de l'interview, vous avez pu découvrir le parcours et le travail au quotidien de Julien. Aujourd'hui, nous allons, à travers nos questions, essayer de percer le secret des coureurs Kényans... 

 

Comment s’organise une semaine type d’entrainement d’un athlète de ton groupe ?

 

Il n’y a pas de semaine type au Kenya. Beaucoup d’européens et de coachs étrangers ont du mal à comprendre qu’ici, on vit au jour le jour. On planifie à l’avance, mais on peut faire face à tellement de situations inattendues que l’on se doit d’adapter au jour le jour. Si tout se passe bien, voici à quoi peut ressembler une semaine type d’entraînement :

 

Lundi :

  • Matin : Footing progressif entre 1h10 et 1h30 (augmentation de l’allure tous les 5km environs)
  • Après-midi : Entre 6 et 10Km « très tranquille »

 

Mardi (si pas de pluie) :

  • Matin : Séance de piste
  • Après-midi : Entre 6 et 10Km « très tranquille »

 

Mercredi :

  • Matin : Footing entre 14 et 20Km (4 min/Km) ou séance de côtes
  • Après-midi : Entre 6 et 10Km « très tranquille »

 

Jeudi :

  • Matin : Fartleck ou séance de piste
  • Après-midi : Entre 6 et 10Km « très tranquille »

 

Vendredi : Footing entre 14 et 20Km (4 min/Km)

 

 

Samedi :

  • Pour les marathoniens : Sortie longue de 25 à 45 kilomètres
  • Pour les autres : Sortie longue de 25 à 30 kilomètres ou sortie tempo de 5 à 15 kilomètres à allure très soutenue (90-95% de la vitesse de course).

 

Dimanche : Repos

 

 

Quelle est pour toi la particularité des coureurs kényans ?

 

Premièrement, ils ne reçoivent pas leurs plans, ils sont au courant de la séance le jour même. Ils ont une forte capacité d’adaptation, et selon moi, c’est ce qui fait leur force. De plus, ils ne se plaignent jamais, peu importe la situation et sont capables d’encaisser de lourdes charges d’entrainement.

 

Comment expliques-tu la domination des coureurs africains ?

 

C’est simple, le premier facteur est monétaire. Ici, la course à pieds peut multiplier ton niveau de vie par mille, donc forcément c’est plus motivant ! Tu t’entraînes plus car tu cours pour vivre, contrairement à la majorité des européens qui courent d’abord pour le plaisir. L’athlétisme peut changer leurs vies, celles de leur famille et des générations futures.

 

Ensuite, il y a d’autres facteurs : la physiologie, l’altitude, la nourriture saine (organique, peu d’additifs, …), les parcours d’entraînements (toujours sur terre souple ce qui limite les risques de blessures et renforce les chevilles), l’abnégation dont ils font preuve (courir, sieste, manger, courir, dormir, etc …).

 


 

Pour les coureurs de "Welcome To Kenya", ce sera, encore une fois, un réveil à l'aube. Le soleil n'a pas encore pointé le bout de son nez que nous sommes déjà levés, en tenue de course et prêt à en découdre. Nous attendons Jeff, sa toyota et sa fameuse musique Country qui reste dans la tête toute la journée, puis nous partons avec Julien et Joan en direction de Moiben Road. Comme tous les samedis, nous nous arrêtons toutes les cinq minutes pour récupérer les coureurs du groupe éparpillés le long de la route.

 

Peu après 6 heures, nous commencons notre échauffement. Le soleil commence à apparaitre derrière les collines, illuminant les plaines de Moiben. 3,5 kilomètres plus tard, nous enlevons quelques couches, puis nous nous plaçons sur la ligne. C'est le dernier tempo, la dernière séance de résistance que nous effectuerons sur ce parcours ... Au programme, 16 bornes à plus de 15 km/h de moyenne !

 

En début d'après midi, nous nous rendons à Eldoret avec Julien et Joan pour manger au restaurant Indien. Il prend l'avion lundi soir pour une épopée de deux mois à travers l'Europe, pour assister à de nombreuses compétitions. 

 



28/08/2017
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